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Histoire de Cantobre

Localisation

Les Causses autour de Cantobre
Perché sur son rocher à environ 550 mètres d’altitude au dessus du niveau de la mer, le petit village fortifié de Cantobre est idéalement situé pour surveiller la confluence des vallées de la Dourbie et de la Trévezel 100 mètres plus bas. Les deux vallées marquent les frontières des trois grands plateaux calcaires (Les Causses) situés 200 mètres au dessus de Cantobre. D’un point de vue historique, culturel et économique, le plus important d’entre eux est le Causse du Larzac au sud et à l’ouest qui fut jadis le fief des Chevaliers Templiers durant les 12ème et 13ème siècles. Au nord, et ce jusqu’à la vallée de la Jonte se trouvent le Causse Noir et à l’est, le Causse Bégon (Cantobre étant situé au point le plus à l’ouest de ces dernières).

Origines du Nom

L’origine du nom a deux hypothèses: une celte - Canto Briga, signifiant la citadelle brillante (probablement due à la lumière du soleil sur les rochers) ou une templière, à l’époque où les Templiers (qui colonisaient le Larzac aidèrent les Roquefeuil - famille noble notoire aux vastes domaines - à y édifier un château puissant) se seraient exclamés : Quant Obra! Quelle œuvre - en occitan. La racine celte est certainement la plus probable car Cantobre s’appelait ainsi avant que la famille Roquefeuil achète le titre!

Histoire lointaine

Sans compter les hommes primitifs qui s’y sont peut-être aventurés, il semble que Cantobre fut d’abord habité par les Gaulois et puis par les Romains vers le 5ème siècle. Il est possible que les Wisigoths, les Sarrasins et les Ruthéniens soient aussi passés par là mais personne ne sait exactement qui demeurait à Cantobre jusqu’au 14ème siècle car les premières références au Château faisaient probablement allusion à l’ensemble du village fortifié contenant des maisons plus modestes et bien entendu, l’église.

Moyen Age

Au début du 11ème siècle, Cantobre était déjà connu pour être un siège d’une viguerie et les premiers Seigneurs de Cantobre auraient été les deux frères Galtier.
Le début du 12ème siècle marque la construction de l’église Saint-Etienne commissionnée par le pape Innocent II et à la fin de ce siècle, le titre de Cantobre appartenait à Guillaume de Cantobre dont le vrai nom était Guillaume Metge (qui peut être traduit par Médici).
Au début du 13ème siècle (1213), les annales montrent que son fils Azémard Guillaume de Cantobre le vendit à Arnaud de Roquefeuil qui, grâce à ses connexions templières, aurait construit un château puissant à Cantobre (bien que ceci puisse faire référence à l’ensemble du village fortifié). Les Roquefeuils possédaient 4 ou 5 autre châteaux à l’époque et Cantobre n’aurait été qu’un titre secondaire à leurs yeux.
Il est probable que durant cette époque, les habitants de Cantobre et ceux des hameaux le long de la vallée du Trévezel aient travaillé à l’extraction de l’argent dans les mines.
Donc, à partir du 14ème siècle (j’en perds mon latin!) il semblerait que les Roquefeuils aient gardé le titre dans les différentes branches de la famille et ce jusqu’à la fin du 15ème siècle bien qu’il soit possible que les Médicis aient pu revenir à un moment donné. Marier l’argent à l’argent était monnaie courante à l’époque (et encore de nos jours) et les familles locales s’alliaient entre elles pour renforcer leur fief économique, sinon génétique. Un des noms célèbres à porter le nom de Cantobre (sans être pour autant un seigneur) fut Gilbert de Cantobre, nommé Evêque de Rodez en 1339. Il mourut 10 ans plus tard et fut inhumé dans la cathédrale.

La Renaissance et les réformes protestantes

Ce n’est qu’à la fin du 15ème siècle, quand l’histoire écrite cesse de divaguer (et moi aussi) que nous trouvons Eléonor Azemar (peut-être une descendante de Azémar Guillaume de Cantobre) se mariant avec Jacques de Fombesse. Le titre de la famille Fombesse était précédemment Vellas, autre famille notoire des environs (leur caveau de famille étant situé à quelques kilomètres au village Les Cuns), avant de choisir le titre de Cantobre.
Au début des guerres de religion dans la seconde moitié du 16ème siècle, les Huguenots chassèrent la famille Fombesse de Cantobre mais le village fut ensuite repris par les catholiques qui y placèrent une garnison. Les Seigneurs de Cantobre avaient possédé une forgerie (un moulin à battre le fer) en amont de la vallée de la Dourbie durant le 13ème siècle mais ce n’est qu’à la fin du 16ème que le charbon et le lignite furent exploités dans les environs.

Réforme – La Révolution française

La famille Fombesse revint à Cantobre mais à la fin du 17ème, il semblerait que le château ait êté en piteux état et que Jean de Fombesse ait pris goût au crime. Il fut jugé coupable de faux-monnayage, viol et même de deux meurtres et décapité en 1677 après qu’on l’ait forcé à assister à la destruction de son château.
Ensuite, à partir du 18ème siècle jusqu’au début de la Révolution française (1789), le titre appartenait à une famille de magistrats de Nant, les Picapères. Ce n’est qu’à la fin de la Révolution, avec la division et le partage des titres de propriété, que nous pouvons considérer la Seigneurerie de Cantobre bel et bien perdue dans l’histoire.

Les empires Napoléonniens – Présent

L’extraction du charbon continua jusqu’au 19ème et la construction d’une école commença en 1855. Le village a littéralement été abandonné par ses habitants à la suite de la guerre 14-18 et jusqu’à la fin des années 60. Il resta en ruines jusqu’à sa réhabilitation progressive par les familles des mineurs et notamment grâce à l’apport financier des étrangers qui ont acheté à Cantobre. Le village a presque retrouvé sa splendeur passée mais a encore besoin de quelques réparations pour briller à nouveau!
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